Publié le : 16 février 20225 mins de lecture

La crise sanitaire du Covid-19 a créé un besoin soudain pour les entreprises et les employés de mettre en œuvre ou d’améliorer le travail à distance. En facilitant cette transition, les technologies de l’information et de la communication ont joué un rôle important pour garantir que l’activité économique se poursuive et continue de générer des revenus pour la majorité de la population. Cette note fournit des informations clés sur l’évolution du travail à distance au cours de la première année de la pandémie de Covid-19, en mettant l’accent sur les données fréquemment mises à jour des agences statistiques nationales, ainsi que des informations clés sur son évolution à l’avenir.

Perspectives du télétravail

La pandémie de Covid-19 a fondamentalement modifié l’étendue du travail télétravail au sein de nombreuses entreprises, employeurs et employés. Ce changement n’est-il que temporaire ou durera-t-il? La réponse devrait être relative à l’importance des avantages et des inconvénients de ce nouveau mode de travail pour les travailleurs et les entreprises.

La généralisation du travail à distance pourrait en effet contribuer à accroître la productivité, à améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Il permettra aussi de réduire les émissions, mais son impact global est difficile à évaluer (OCDE).

Selon les dernières statistiques, plus de 90 « nouveaux télétravailleurs », autrement dit des employés qui ne travaillaient pas régulièrement avant la pandémie de Covid-19, ont déclaré être au moins aussi productifs à la maison qu’ils l’étaient auparavant sur leur lieu de travail habituel.

Ces chiffres s’appliquent aussi bien aux hommes qu’aux femmes, indépendamment de l’âge, du niveau d’éducation, de l’état matrimonial, de l’ascendance possible, de l’industrie ou de la profession. Les 10% restants ont déclaré une productivité horaire inférieure à domicile comparé à leur emploi à temps plein en raison du manque d’interaction avec les collègues, des charges de travail familiales ou d’un travail ou d’un équipement informatique inadéquat.

Le télétravail continue d’évoluer

L’impact direct du Covid-19 sur notre société a été le recours massif au télétravail. Si vous avez l’habitude de parler de tendances, le télétravail est désormais une réalité quotidienne. Les spécialistes estiment que 20 à 25 travailleurs d’une entreprise de services peuvent faire la navette 3 à 5 jours par semaine. C’est cinq fois le pourcentage actuel pendant cette pandémie. Cela peut affecter la géographie du travail lorsque les travailleurs s’éloignent des grandes villes. Par conséquent, certaines entreprises anticipent déjà ce changement en réduisant leurs emplois. Selon une enquête auprès de 278 cadres, 30% d’entre eux envisagent de réduire la taille de leur lieu de travail. Les déplacements professionnels pourraient également diminuer au profit de la visioconférence (même si les négociations importantes resteront physiques).

Comment la technologie affecte les bas salaires?

L’utilisation de l’automatisation des tâches et de l’intelligence artificielle (IA) augmente considérablement dans les industries qui nécessitent une main-d’œuvre peu qualifiée. En effet plus de 500 cadres sur 800 ont investi dans ces technologies. Cette accélération est liée à la volonté des managers de réduire leur domaine de travail, comme vu plus haut. Mais cette augmentation découle aussi de la volonté de l’entreprise d’améliorer sa productivité. L’impact de ce changement technologique se fera surtout sentir dans les professions à bas salaire.

Avant la pandémie, un travailleur qui perdait ou quittait un emploi peu rémunéré pouvait retrouver un emploi avec un salaire équivalent, soit dans le même secteur, soit dans un secteur différent. Toutefois, après la pandémie, près de la moitié des travailleurs quittant des emplois à bas salaire seront obligés de mettre à jour leurs compétences pour trouver un nouvel emploi. En 2030, plus de 100 millions de travailleurs vont changer d’emploi dans les 8 pays analysés par l’entreprise américaine. En France, en Allemagne et en Espagne, cette tendance continuera d’affecter les femmes dans les emplois technologiques près de quatre fois plus souvent que les hommes.